Les agricultrices de moins de 30 ans cumulent généralement plusieurs responsabilités dans les entreprises agricoles comme à l’extérieur de celles-ci. Elles sont également plus susceptibles que les femmes plus âgées d’être en démarrage d’entreprise (donc, de travailler au-dehors pour financer ses activités), d’avoir des enfants en bas âge (donc, de consacrer un plus grand nombre d’heures par semaine au travail de soin et aux tâches ménagères), voire d’être aux études.

Les agricultrices de moins de 40 ans cumulent généralement plusieurs responsabilités dans les entreprises agricoles comme à l’extérieur de celles-ci. Elles sont également plus susceptibles que les femmes plus âgées d’être en démarrage d’entreprise (donc, de travailler au-dehors pour financer ses activités), d’avoir des enfants en bas âge (donc, de consacrer un plus grand nombre d’heures par semaine au travail de soin et aux tâches ménagères).

Les agricultrices de 40-59 ans cumulent généralement la responsabilité des enfants avec celle des parents ou des beaux-parents vieillissants. Plus de 30 % des personnes proches aidantes sont dans votre groupe d’âge et 57,5 % sont des femmes. Elles peuvent également être en démarrage d’entreprises, cette période de leur vie étant parfois la plus propice à l’installation dans le métier (les enfants étant plus autonomes). L’aide à la relève agricole étant toutefois limitée aux moins de 40 ans, elles ne bénéficient d’aucune aide financière et doivent donc travailler au-dehors pour financer les activités de l’entreprise naissante.

Les agricultrices de plus de 65 ans cumulent généralement la responsabilité des petits-enfants avec celle des parents ou des beaux-parents vieillissants. Plus de 20 % des personnes proches aidantes sont dans votre groupe d’âge et 57,5 % sont des femmes.

En agriculture, comme ailleurs, la responsabilité de personnes à charge âgées ou dépendantes implique, pour les femmes, un surcroît de travail domestique. La charge de travail domestique des hommes demeure en revanche plutôt stable, quelle que soit la situation familiale.

En agriculture, comme ailleurs, la responsabilité de personnes à charge âgées ou dépendantes implique, pour les femmes, un surcroît de travail domestique. La charge de travail domestique des hommes demeure en revanche plutôt stable, quelle que soit la situation familiale.

Plusieurs études montrent que le fait de proposer des activités agrotouristiques, de la vente directe ou de la transformation à la ferme permet aux agricultrices d’améliorer leur visibilité en tant que travailleuses. Si ces activités leur donnent un rôle clair dans les entreprises, cela implique un surplus de travail et augmente la charge mentale.

Plusieurs études montrent que le fait de proposer des activités agrotouristiques, de la vente directe ou de la transformation à la ferme permet aux agricultrices d’améliorer leur visibilité en tant que travailleuses. Si ces activités leur donnent un rôle clair dans les entreprises, cela implique un surplus de travail et augmente la charge mentale.

D’après l’enquête du MAPAQ (2009), un tiers des agricultrices cumulent le travail agricole avec un travail salarié à l’extérieur, au Québec. Ce cumul concerne une femme de la relève sur deux. Toujours selon le MAPAQ (2021), près des deux tiers des agricultrices consacrent plus de 30 heures par semaine à leur emploi à l’extérieur. Cette propension à occuper un emploi en dehors de l’entreprise varie cependant significativement en fonction des secteurs de production. Selon l’étude du GReTA (2022), c’est dans le lait qu’elles sont les moins susceptibles de travailler au-dehors, puisqu’elles doivent être disponibles pour les animaux. Rappelons que, pour la relève, le fait de travailler à temps plein (30 heures) dans l’entreprise agricole leur permet d’accéder à la Prime à l’établissement de la Financière agricole du Québec.
En moyenne, les femmes qui occupent un emploi à l’extérieur déclarent y consacrer 30 heures par semaine. Il n’est pas rare que les revenus de ce travail permettent de financer les activités des entreprises agricoles.

Les agriculteurs et les agricultrices dont les entreprises comptent moins de dix années d’activité ont beaucoup plus tendance que les autres à cumuler le travail agricole avec un travail salarié au-dehors pour financer leurs activités (49 % contre 22 %). Or, le fait de travailler à l’extérieur de l’entreprise agricole prive les jeunes agriculteurs et agricultrices d’une partie de la Prime à l’établissement de la Financière agricole du Québec.
Les jeunes agriculteurs et agricultrices dont les entreprises ont moins de dix années d’activités sont par ailleurs beaucoup moins nombreux·euses que les autres à se verser un salaire agricole. C’est par ailleurs dans les entreprises en démarrage (moins de 5 ans d’activité) que ce non-salariat est le plus fortement sexué en ce qu’il frappe davantage les femmes que les hommes (87 % contre 72 %).
Les femmes s’établissent en agriculture principalement par démarrage (43 %) et sont également plus nombreuses à rejoindre l’entreprise de leur conjoint ou conjointe (10 %) que les hommes (1 %). Ce faisant, les entreprises issues de transferts familiaux génèrent des revenus plus élevés que les autres types d’entreprises. En effet, la médiane de revenu se situe entre 250 000 $ et 349 999 $ pour les entreprises qui se sont établies par transfert familial, entre 50 000 $ et 99 999 $ pour celles qui se sont établies par démarrage, et entre 100 000 $ et 249 999 $ pour celles qui se sont établies par transfert non apparenté. Ainsi, l’enjeu du financement et du développement de marché rapidement rentable est prioritaire pour les femmes entrepreneures du milieu.

Les agriculteurs et les agricultrices dont les entreprises comptent moins de dix années d’activité ont beaucoup plus tendance que les autres à cumuler le travail agricole avec un travail salarié au-dehors pour financer leurs activités (49 % contre 22 %). Or, le fait de travailler à l’extérieur de l’entreprise agricole prive les jeunes agriculteurs et agricultrices d’une partie de la Prime à l’établissement de la Financière agricole du Québec.
Les jeunes agriculteurs et agricultrices dont les entreprises ont moins de dix années d’activités sont par ailleurs beaucoup moins nombreux·euses que les autres à se verser un salaire agricole. C’est par ailleurs dans les entreprises en démarrage (moins de 5 ans d’activité) que ce non-salariat est le plus fortement sexué en ce qu’il frappe davantage les femmes que les hommes (87 % contre 72 %).
Les femmes s’établissent en agriculture principalement par démarrage (43 %) et sont également plus nombreuses à rejoindre l’entreprise de leur conjoint ou conjointe (10 %) que les hommes (1 %). Ce faisant, les entreprises issues de transferts familiaux génèrent des revenus plus élevés que les autres types d’entreprises. En effet, la médiane de revenu se situe entre 250 000 $ et 349 999 $ pour les entreprises qui se sont établies par transfert familial, entre 50 000 $ et 99 999 $ pour celles qui se sont établies par démarrage, et entre 100 000 $ et 249 999 $ pour celles qui se sont établies par transfert non apparenté. Ainsi, l’enjeu du financement et du développement de marché rapidement rentable est prioritaire pour les femmes entrepreneures du milieu.