«L’égalité des salaires n’est pas seulement une question de femmes; lorsque les femmes obtiennent un salaire égal, les revenus de leur famille augmentent, et toute la famille en bénéficie. »
– Mike Honda
Vision et engagements d’ici 2025
Pourquoi nous travaillons sur cet enjeu
Plusieurs agricultrices ne voient pas leur retraite ou leur avenir de façon positive. Plusieurs ont peu ou pas cotisé au Régime des rentes du Québec ou dans des REER. Les salaires ont généralement été réinvestis dans l’entreprise. Plusieurs retraitées ou préretraitées sont totalement dépendantes de leurs conjoints. À l’exception des travaux aux champs et de sylviculture et du secrétariat, qui seraient plus souvent rémunérés lorsqu’ils sont effectués par les femmes que par les hommes, toutes les autres tâches agricoles sont plus souvent déclarées salariées lorsqu’elles sont réalisées par les hommes.
Les 18 850 conjointes d’agriculteurs effectuent 5 774,60 $ de travail bénévole par année soit une valeur de plus de 108 millions de dollars dans les entreprises agricoles.
Un mémoire a été déposé en 2016 au Secrétariat à la condition féminine pour faire un état de situation sur les femmes en agriculture. Ce mémoire a permis aux Agricultrices du Québec de devenir une organisation incontournable auprès du gouvernement du Québec.
Encore aujourd’hui, selon les résultats de la consultation Femmes et ruralité, on estime que 33 % des femmes travaillent sur l’entreprise de leur conjoint, à temps plein ou partiel, et n’ont aucune rémunération, soit en salaire ou en part. Il est considéré comme étant normal qu’elles donnent un coup de main sur l‘entreprise sans compensation financière.
Toujours selon la consultation, les femmes considèrent que leur situation financière a été préoccupante fréquemment à 37 % et 44 % d’entre elles croient que leur situation financière ne changera pas dans la prochaine année.
Il n’est pas rare que les productrices agricoles s’engagent dans une relation d’affaires sans papier et basée sur la confiance mutuelle entre conjoints. Advenant une rupture ou un décès, ces femmes deviennent très vulnérables.
Le travail invisible agricole est souvent relié à un essoufflement associé à la conciliation famille-travail, à des difficultés de gestion émotionnelle liées aux responsabilités qui leur sont imposées, à du stress et de l’épuisement au travail et à un accroissement de l’intensité et de la complexité du fardeau quotidien.