Lucie-Hélène Desrosiers
C’est en 2019 que Lucie-Hélène, une jeune femme de 31 ans, achète une terre à l’île d’Orléans pour se consacrer à sa passion. La nouvelle entreprise produira des vins de type alsaciens et des cidres au goût unique grâce à une grande variété de poires. Elle souhaite implanter un verger de 500 poiriers (300 déjà plantés) et un vignoble de 30 000 ceps de vignes de type vitis vinifiera (6 000 plantés à ce jour) afin de produire des breuvages alcoolisés de qualité supérieure. Les variétés de poires et de vignes sélectionnées nécessitent plus de soins, mais offriront un vin d’exception au Québec. Elle produira des vins blancs, des vins rouges, des mousseux de style champagne et du marc de raisin. En attendant la production, l’entreprise produit des légumes qu’elle vend à son kiosque et à des épiceries de la région.
Le projet de Lucie-Hélène se démarque en faisant le choix de cultiver un verger de poires plutôt que de pommes comme la majorité des productions sur l’île d’Orléans. Elle a été accompagnée par un professeur de l’ITA qui l’a aidé à faire son choix de variétés en fonction du climat et des saveurs pour ses boissons alcoolisées. Une partie du verger est expérimental puisque le professeur a greffé certains des poiriers sur des porte-greffes semi-nains. Outre la Beauté flamande qui est plus commune, la ferme cultive 19 autres variétés de poiriers. Elle est la seule à avoir autant de variétés de poires sur l’île. Pour le vignoble, Lucie-Hélène innove en cultivant des variétés plus fragiles et veut aussi cultiver sous serres. Les viniferas doivent être recouvertes l’hiver, ce qui implique plus d’investissements. C’est aussi une pionnière à cultiver le Gewurztraminer. En compagnie de son équipe et de sa famille, elle va innover davantage en mécanisant sa culture de vignes grâce à plusieurs équipements. Ceci va lui permettre d’être plus efficace, plus uniforme et de répondre au problème de main-d’œuvre.
Lucie-Hélène est une jeune entrepreneure qui avait tout à apprendre dans cette culture. Aujourd’hui, son projet génère déjà sept emplois, et elle souhaite travailler en collaboration avec les autres vignobles pour créer une appellation d’origine contrôlée pour l’île. Elle a à cœur son projet et y travaille très fort.