Chantal Lacasse
C’est en 2014 que Chantal rencontre son conjoint et, dès le départ, elle s’implique sur l’entreprise de sa belle-famille en effectuant la traite des vaches. Elle a rapidement compris que cette profession s’avère plus exigeante que bucolique et, quatre ans plus tard, c’est elle qui s’occupe à temps plein de la portion administrative de la ferme. En 2018, l’entreprise amorce une transition pour obtenir la certification biologique des champs. Cette année, l’entreprise pousse la démarche plus loin afin d’obtenir aussi la certification biologique pour la production laitière. Chantal et son conjoint souhaitent acquérir l’ensemble des parts de la ferme d’ici 2023.
Depuis quelques années, le conjoint et le beau-père de Chantal souhaitaient robotiser la traite des vaches, mais, par manque de temps, le projet n’aboutissait pas. Malgré son peu d’expertise dans le domaine agricole et de la construction, elle décide de prendre en charge la gestion de ce projet en pleine pandémie. Elle a ainsi acquis une multitude de nouvelles connaissances : finance, permis, soumission, plan et coordination de chantier. C’est une expérience qu’elle a trouvé très enrichissante. Le représentant en construction lui a avoué que très peu de femmes prennent en charge la gestion d’une nouvelle construction.
L’entrepreneure a alterné entre la garderie à temps partiel, la planification de la construction et la préparation de la chambre de leur deuxième enfant à venir et, quelques jours seulement après son accouchement en juillet 2020, la construction a démarré. C’est donc entre un changement de couche, une berceuse, un câlin, un petit nez qui coule, de courtes nuits et un diagnostic de cancer du sein de sa mère que le bâtiment a pris forme. Elle remercie les femmes qui l’ont épaulé durant cette folle période, car, sans elles, la réussite aurait été plus ardue.
Chantal est très fière de ce projet qui, malgré les sacrifices et les efforts, a grandement amélioré la qualité de vie au quotidien de sa famille. Elle est très heureuse de constater que ces modifications ont eu des répercussions bénéfiques sur les vaches. Elle est convaincue que son expérience représente la réalité de plusieurs agricultrices et femmes d’agriculteurs. Ce qui fait de chacune d’elles des êtres exceptionnels qui méritent une grande reconnaissance.